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Thursday, March 7, 2013

La loterie, à ses risques et périls - La liste de mes envies de Grégoire Delacourt














Publié le : 18 avril 2012
Par : J.C. Lattès
Nombre de pages : 186
Tentative de lecture : 1
Temps de lecture : 3h
Côte : «««
Conseil : on l’emprunte

Le contexte

Il existe plusieurs moyens d’acheter des livres de nos jours : en magasin, en ligne, par correspondance, par catalogue et même en pharmacie et en tabagie.  Pour ma part, je préfère bouquiner et acheter en magasin ou en ligne. Néanmoins, étant abonnée à un site d’achat par catalogue, je me dois d’y faire un achat par saison.

L’hiver dernier lorsque j’ai reçu mon catalogue, je suis tombée par hasard en le feuilletant sur le livre de Grégoire Delacourt et ça m’a tout de suite mis la puce à l’oreille.  Cependant, étant procrastineuse de nature dans certains domaines (dont les achats par catalogue) j’ai attendu jusqu’à la date finale avant de faire mon achat.  Ne trouvant rien de plus intéressant, c’est donc cette petite plaquette qui m’est parvenue par la poste quelques jours plus tard.

L’histoire

L’auteur raconte ici l’histoire de Jocelyne (Jo), qui plus jeune rêvait d’une grande carrière de styliste dans le domaine de la mode et bien sûr du prince charmant.  Maintenant âgée de 47 ans, Jo est propriétaire d’une mercière dans une petite ville de province en France où elle habite avec son mari des 21 dernières années, Jocelyn.  Elle est également l’auteure d’un blog sur la dentelle qui jouit d’un certain succès.

Un jour, pour faire plaisir à deux jumelles de sa connaissance, elle s’achète un billet de loto.  Elle le fait davantage pour leur plaire que parce qu’elle y croit réellement.  Mais quelle n’est pas sa surprise d’apprendre que c’est elle, et non les jumelles maniaques de loto, qui remporte cette fois la cagnotte.  Maintenant millionnaire, elle possède désormais assez d’argent pour assouvir tous ses désirs. Néanmoins, elle hésite devant l’opportunité, se méfie de cette argent tombé du ciel et décide premièrement, d’attendre avant d’encaisser le dit montant, mais aussi de n’en souffler mot à personne.

La critique

L’auteur a créé ici un petit bijou, alliant un rythme relativement lent, mais sans passage à vide, à l’exploration de la question suivante :

Participer à la loterie comporte-il davantage de risques que de bénéfices?

Il explore le sujet à travers le cheminement de Jocelyne qui résonne de part son réalisme et sa sensibilité.  À l’intérieur de cette femme aux abords simple, se trouve un esprit analytique, mais aussi une âme remplie de la sagesse des années.  Nous n’avons qu’à songer à la teneur de chacune de ses listes et à l’ordre logique dans lequel elle les dresse :

·         La liste des besoins d’abord
·         Celle des envies ensuite
·         Puis celle des folies
·         Pour terminer avec sa « dernière liste » qui s’avère être un amalgame des diverses éléments composant les dites listes.

L’auteur a également su capter toute la complexité des émotions et des sentiments au féminin, d’autant plus que le roman est écrit au « Je ».  Ainsi, on sent que Jocelyne est une femme qui aime sincèrement et complètement son Jo même s’il est loin d’être parfait.

On la sent également très désemparée et vulnérable lorsqu’elle nous parle de la perte d’une de ses filles, Nadège, en bas âge et comment cela a failli mettre fin à son mariage il y a de cela bien des années.  C’est aussi presque palpable lorsqu’elle visite ou nous parle de son père qui, ayant fait un AVC, vit emprisonné dans des boucles de 6 minutes de présent.

Enfin, on la sent encore et toujours ambivalente face à toute cette richesse qui lorsqu’elle la révélera au grand jour risque fort bien de changer à jamais sa vie tel qu’elle la connait, mais aussi de modifier la perception que les gens ont d’elle.  La situation tournera-elle à son avantage ou son désavantage?

De quoi nous questionner nous-mêmes s’il n’y aurait pas plus à perdre qu’à gagner à jouer au loto?

Mon seul petit bémol est ici purement monétaire; je trouve que c’est un peu cher payé  (25$) pour la taille du volume (moins de 200 pages). Cela dit que vous l’achetiez ou l’empruntiez, il en ressort que l’on passe tout de même un bon moment dans ces pages.

En terminant, continuez à lire amateurs de livres et lecteurs de tous âges.  À une prochaine fois

Coccinelle

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