Publié le: 9 avril 2012
Par : Robert Laffont
Nombre de pages: 279
Tentative de lecture : 1
Temps de lecture : 4 jours
Cote : ««« ½
Recommandation : Si vous aimez, essayez ses autres romans pour
adolescents
Aussi disponible en anglais sous : « The watcher in the shadows » sera
disponible le 18 juin 2013
Avant de vraiment débuter cette critique, je tiens à m’excuser pour mon
manque d’assiduité des dernières semaines.
En effet, mes vacances, mon manque d’enthousiasme pour n’importe quel
livre que je débutais et mon retour au travail m’ont grandement éloigné de vous
et j’en suis sincèrement navrée. C’est
pourquoi, afin de me faire pardonner, je vous offrirai dans les prochains
jours, non pas une mais deux critiques de livres en français J
Le contexte
Mon premier contact avec Carlos Ruiz Zafon ne date pas d’hier. En fait mon admiration pour cet auteur
espagnol remonte à environ 8 ans lors de la parution de « L’ombre du
vent », car c’est avec ce livre que je l’ai découvert et que je suis tombée
sous le charme de son style littéraire, mais aussi de son talent de conteur.
Cependant, ce que la plupart des gens ignore, c’est que « L’ombre
du vent » n’est pas le premier livre qu’il a écrit. Il s’est tout d’abord illustré en Espagne
avec ses livres pour adolescents qui lui ont été inspirés par ce que lui aurait
aimé lire à cet âge. Le résultat :
4 livres qui valent amplement le détour.
L’histoire
Après le Barcelone de « Marina », la côte espagnole du
« Prince des brumes » et le Calcutta du « Palais de
minuit », Carlos Ruiz Zafon nous amène maintenant sur la côte de Normandie
où Simone Sauvelle, sa fille Irène et son fils Dorian s’installent après le
décès de son mari. Ils seront employés
par Lazarus Jann, un fabricant de jouets de renommée internationale vivant dans
l’étrange manoir Cravenmoore. En effet,
ce manoir labyrinthique comprenant d’innombrables pièces et corridors qui se
perdent souvent dans l’obscurité, est habité par un nombre incalculable de
marionnettes et automates animés d’une vie qui leur est propre.
Cependant, une ombre plane sur le manoir et elle s’en prend rapidement à
la famille Sauvelle. Qui est-elle et
pourquoi s’acharne-t-elle sur eux? Et
surtout, quels secrets Lazarus Jann gardent-ils?
La critique
Que ce soit pour ses livres destinés aux adultes ou aux adolescents,
Carlos Ruiz Zafon se concentre toujours sensiblement sur la même période
temporelle, de 1920 à 1960, époque à laquelle l’art de l’écrit comptait encore
pour beaucoup dans la vie des gens.
Exit, la télé et les images sensationnelles, ici c’est l’imagination qui
crée le tout. Et ça le sert très bien,
puisque son talent de conteur ne peut que nous éblouir et nous mettre des
images plein la tête.
Les descriptions qu’il fait des personnages, des lieux et des objets qui
les habitent servent pleinement l’histoire.
Il ne reste qu’à fermer les yeux pour tout voir. Le côté fantastique du livre (et de chacun
des ses livres pour adolescents d’ailleurs) n’est pas poussé à l’extrême et
rappelle beaucoup certains classiques de la littérature, comme H.G. Wells ou
Robert Louis Stevenson. L’auteur ne
donne pas non plus trop dans l’horreur ou le cliché et son côté fantastique fait
entièrement partie de la trame du livre, tout comme c’est le cas avec l’aspect
un peu mythique, pour ne par dire magique, de ses livres pour adultes.
Contrairement à ses romans pour adultes où le rythme est plus lent et
l’introspection et la personnalité des personnages est mise au premier plan,
ici le rythme est plus soutenu, plus effréné, puisque le roman est plus court. En effet, ses romans pour adolescents n’ont
guère plus de 300 pages. Mais attention,
qui dit court ne veut pas dire que l’auteur reste en surface, puisque c’est
tout le contraire. Carlos Ruiz Zafon va
au cœur de son histoire, ne laissant aucun détail au hasard.
Les personnages demeurent aussi un facteur important
puisqu’ils sont souvent au cœur des aspects les plus sombres de l’histoire. Ainsi les personnalités de la famille
Sauvelle et de Lazarus Jann sont mises de l’avant dans le but de servir l’histoire. On sait d’emblé à qui l’on a affaire et on
peut aisément se faire une image mentale de Simone, la mère et veuve
débrouillarde qui n’a pas encore fait le deuil de son mari, d’Irène, une adolescente
vivant son premier amour, de Dorian, le futur cartographe qui adore partir à
l’aventure et de Lazarus Jann, le vieil homme qui a vécu toute sa vie avec un
secret qui pèse lourd sur ses épaules. Carlos
Ruiz Zafon fait également un clin d’œil ici à ses romans pour adultes en
intégrant à l’histoire l’énigmatique Andreas Corelli. Cela dit l’introspection des personnages
laisse légèrement à désirer, mais en ont-ils vraiment besoin dans le cas
présent? Pas vraiment, puisque
l’histoire se charge de nous en révéler suffisamment.
En somme, un roman (ou une série de romans) pour adolescents racontés par
un conteur émérite et qui valent le détour autant pour les vieux et les moins
vieux… Et soyons honnêtes, ils ont le
mérite d’être à mille lieux de « Twilight » et ses nombreux
sosies J
En terminant, continuez à lire amateurs de livres
et lecteurs de tous âges. Envoyez-moi
vos commentaires et suggestions de lecture.
On ne sait jamais, vous pourriez m’inspirer. À une prochaine fois
Coccinelle
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