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Sunday, May 19, 2013

Du bonbon pour les ados et les adultes – Les Lumières de Septembre de Carlos Ruiz Zafon




















Publié le: 9 avril 2012
Par : Robert Laffont
Nombre de pages: 279
Tentative de lecture : 1
Temps de lecture : 4 jours
Cote : ««« ½
Recommandation : Si vous aimez, essayez ses autres romans pour adolescents
Aussi disponible en anglais sous : « The watcher in the shadows » sera disponible le 18 juin 2013

Avant de vraiment débuter cette critique, je tiens à m’excuser pour mon manque d’assiduité des dernières semaines.  En effet, mes vacances, mon manque d’enthousiasme pour n’importe quel livre que je débutais et mon retour au travail m’ont grandement éloigné de vous et j’en suis sincèrement navrée.  C’est pourquoi, afin de me faire pardonner, je vous offrirai dans les prochains jours, non pas une mais deux critiques de livres en français J

Le contexte

Mon premier contact avec Carlos Ruiz Zafon ne date pas d’hier.  En fait mon admiration pour cet auteur espagnol remonte à environ 8 ans lors de la parution de « L’ombre du vent », car c’est avec ce livre que je l’ai découvert et que je suis tombée sous le charme de son style littéraire, mais aussi de son talent de conteur.
Cependant, ce que la plupart des gens ignore, c’est que « L’ombre du vent » n’est pas le premier livre qu’il a écrit.  Il s’est tout d’abord illustré en Espagne avec ses livres pour adolescents qui lui ont été inspirés par ce que lui aurait aimé lire à cet âge.  Le résultat : 4 livres qui valent amplement le détour.

L’histoire

Après le Barcelone de « Marina », la côte espagnole du « Prince des brumes » et le Calcutta du « Palais de minuit », Carlos Ruiz Zafon nous amène maintenant sur la côte de Normandie où Simone Sauvelle, sa fille Irène et son fils Dorian s’installent après le décès de son mari.  Ils seront employés par Lazarus Jann, un fabricant de jouets de renommée internationale vivant dans l’étrange manoir Cravenmoore.  En effet, ce manoir labyrinthique comprenant d’innombrables pièces et corridors qui se perdent souvent dans l’obscurité, est habité par un nombre incalculable de marionnettes et automates animés d’une vie qui leur est propre.

Cependant, une ombre plane sur le manoir et elle s’en prend rapidement à la famille Sauvelle.  Qui est-elle et pourquoi s’acharne-t-elle sur eux?  Et surtout, quels secrets Lazarus Jann gardent-ils?

La critique

Que ce soit pour ses livres destinés aux adultes ou aux adolescents, Carlos Ruiz Zafon se concentre toujours sensiblement sur la même période temporelle, de 1920 à 1960, époque à laquelle l’art de l’écrit comptait encore pour beaucoup dans la vie des gens.  Exit, la télé et les images sensationnelles, ici c’est l’imagination qui crée le tout.  Et ça le sert très bien, puisque son talent de conteur ne peut que nous éblouir et nous mettre des images plein la tête.

Les descriptions qu’il fait des personnages, des lieux et des objets qui les habitent servent pleinement l’histoire.  Il ne reste qu’à fermer les yeux pour tout voir.  Le côté fantastique du livre (et de chacun des ses livres pour adolescents d’ailleurs) n’est pas poussé à l’extrême et rappelle beaucoup certains classiques de la littérature, comme H.G. Wells ou Robert Louis Stevenson.  L’auteur ne donne pas non plus trop dans l’horreur ou le cliché et son côté fantastique fait entièrement partie de la trame du livre, tout comme c’est le cas avec l’aspect un peu mythique, pour ne par dire magique, de ses livres pour adultes.

Contrairement à ses romans pour adultes où le rythme est plus lent et l’introspection et la personnalité des personnages est mise au premier plan, ici le rythme est plus soutenu, plus effréné, puisque le roman est plus court.  En effet, ses romans pour adolescents n’ont guère plus de 300 pages.  Mais attention, qui dit court ne veut pas dire que l’auteur reste en surface, puisque c’est tout le contraire.  Carlos Ruiz Zafon va au cœur de son histoire, ne laissant aucun détail au hasard.

Les personnages demeurent aussi un facteur important puisqu’ils sont souvent au cœur des aspects les plus sombres de l’histoire.  Ainsi les personnalités de la famille Sauvelle et de Lazarus Jann sont mises de l’avant dans le but de servir l’histoire.  On sait d’emblé à qui l’on a affaire et on peut aisément se faire une image mentale de Simone, la mère et veuve débrouillarde qui n’a pas encore fait le deuil de son mari, d’Irène, une adolescente vivant son premier amour, de Dorian, le futur cartographe qui adore partir à l’aventure et de Lazarus Jann, le vieil homme qui a vécu toute sa vie avec un secret qui pèse lourd sur ses épaules.  Carlos Ruiz Zafon fait également un clin d’œil ici à ses romans pour adultes en intégrant à l’histoire l’énigmatique Andreas Corelli.  Cela dit l’introspection des personnages laisse légèrement à désirer, mais en ont-ils vraiment besoin dans le cas présent?  Pas vraiment, puisque l’histoire se charge de nous en révéler suffisamment.

En somme, un roman (ou une série de romans) pour adolescents racontés par un conteur émérite et qui valent le détour autant pour les vieux et les moins vieux…  Et soyons honnêtes, ils ont le mérite d’être à mille lieux de « Twilight » et ses nombreux sosies J

En terminant, continuez à lire amateurs de livres et lecteurs de tous âges.  Envoyez-moi vos commentaires et suggestions de lecture.  On ne sait jamais, vous pourriez m’inspirer.  À une prochaine fois

Coccinelle

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